Parmi les martyrs dont les noms figurent sur la plaque mémorial inaugurée dans l’ancienne synagogue d’Amiens en 1947, on trouve celui de « Camille SAPIR ».
Mais je crois que c’est une erreur ou un malentendu. Il y avait un Henri SAPIR dentiste à Amiens dont le cabinet se trouvait au 41 rue de Beauvais et pour lequel comme Israélite étranger les autorités avait établi en mai 1941 une « fiche individuelle. » Son cabinet ayant été détruit dans les bombardements de mai 1940, Henri SAPIR se serait déplacé à Paris quelques temps après. (1)
Toutefois ce n’est pas lui qu’on repère sur les listes des convois de déportés au Centre de documentation juive contemporaine, mais un certain « Ikio SAPIR » « ébéniste » né lui aussi à Kotelna ( Russie) mais en 1883, tandis que Henri SAPIR est né en 1909. On peut penser que Ikio SAPIR (le déporté) est sans doute la même personne que « Kiva » SAPIR « ébéniste » né à Kotelna et décrit sur la fiche individuelle comme le père de Henri. Ce serait alors Ikio/Kiva le martyr. Mais d’où vient le prénom « Camille » sur la plaque de l’ancienne synagogue ?
(1) Note : Selon le préfet de police à Amiens Henri SAPIR habitait Paris « de l’évacuation d’Amiens » mais il était à Amiens pour se faire enregistrer en mai 1941 ( ?).